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Articles publiés sur le Clin d'oeil

Le Clin d'Oeil est le journal municipal de la ville de Quint-Fonsegrives. Il parait tous les 2 mois sauf l'été (soit 5 numéros par an). Il contient depuis 2012 un article sur l'Astronomie avec les dates des séances du club.

Les articles généraux sur l'astronomie sont regroupés dans cette page. Ceux trop reliés à un événement daté, dont la relecture ultérieure n'offre pas d'intérêt, n'y figurent pas.

Mars-Avril 2024

En mars et avril, il est encore temps d'observer Orion, la plus belle des constellations d'hiver. Représentée en chasseur dans la mythologie, elle est visible en soirée au sud-ouest. Orion est un concentré de monstres stellaires : on y trouve Rigel une supergéante bleue très jeune (8 millions d'années - à comparer aux 4,5 milliards de notre Soleil), et Bételgeuse une supergéante rouge 1000 fois plus grande que la Soleil, qui devrait finir sa vie en une énorme explosion appelée supernova. Enfin, ne manquez pas sa célèbre nébuleuse, visible avec de simples jumelles, immense nuage de gaz où naissent de nouvelles étoiles, situé à 1350 années-lumière de notre minuscule planète.

Janvier-Février 2024

En étudiant la trajectoire d'étoiles très massives, des astronomes barcelonais ont découvert que bon nombre d'entre elles ont des vitesses étonnamment élevées, trop grandes par rapport à l'attraction de la galaxie : ces “étoiles fugitives” sont donc tout simplement en train de la quitter ! Notre Soleil, avec son cortège de planètes, ainsi que vous humains qui lisez ce texte, est aussi en orbite autour du centre galactique. Nous orbitons ainsi à une vitesse de 800 000 km/h (un tour tous les 230 millions d'années). Une vitesse énorme à notre échelle, mais assez faible pour que nous restions bien sagement dans notre Voie Lactée préférée.

Novembre-Décembre 2023

Jupiter, la plus grosse planète du système solaire, est en ce moment et pour plusieurs mois l'astre le plus brillant du ciel du soir. Vers 22h locale, elle est à l'est en novembre, et au sud en décembre. Avec de bonnes jumelles ou un petit instrument d'astronomie, on peut voir ses 4 plus grosses lunes (sur un total de plus de 80) : Io, Europe, Ganymède et Callisto. Elles sont baptisées “lunes galiléennes” en l'honneur de Galilée qui les découvre en 1609 avec sa célèbre lunette. En les regardant attentivement sur plusieurs nuits, on peut voir que les 3 premières sont sujettes à un phénomène étonnant : la résonance orbitale. Elles ont en effet des périodes de révolution multiples : quand Ganymède fait un tour de Jupiter, Europe en fait deux et Io quatre ! C'est le seul cas connu de résonance à 3 corps. Il ne sera expliqué que deux siècles plus tard par Laplace.

Septembre-Octobre 2023

Les marées que vous avez peut-être vues cet été, sont un phénomène astronomique créé principalement par la Lune. La cause : la différence d'attraction lunaire entre la croûte terrestre et son centre : le côté plus près de la Lune est plus attiré, et celui à l'opposé l'est moins. Résultat la Terre est “déformée”, et devient un peu ovale. L'eau réagit de manière plus visible parce qu'elle peut facilement se déformer et se déplacer, mais la croûte terrestre monte et descend aussi deux fois par jour. Les marées sont partout dans l'univers. Sur Io (une lune de Jupiter) elles sont si fortes qu'elles créent un fort volcanisme. Si une comète s'approche d'une planète, la marée la casse en morceaux. C'est à cause des marées que notre Lune s'éloigne. Près d'un trou noir, la marée vous transformerait en spaghetti bien avant d'être tombé dedans.

Mars-Avril 2023

La couleur des étoiles dépend de leur température : les bleues sont très chaudes, les rouges moins. Mais pourquoi sont-elles plus ou moins chaudes ? C'est à cause de leur masse. Une étoile est en équilibre entre la gravité, qui a tendance à la contracter, et la chaleur produite par les réactions nucléaires, qui a tendance à la faire gonfler. Dans une étoile massive la gravité est plus forte, elle doit donc fournir plus d'énergie pour rester en équilibre, et consomme donc plus de carburant. Si dans le ciel vous voyez une étoile bleue, vous pouvez en déduire qu'elle est chaude, qu'elle est massive, mais en plus qu'elle ne vivra pas très longtemps et donc qu'elle est jeune. Certaines ne brillent que quelques millions d'années, à comparer à plusieurs milliards pour notre Soleil.

Janvier-Février 2023

Notre calendrier, comme ceux de nombreuses civilisations, est un concentré d'astronomie : la succession du jour et de la nuit définit la journée (et les heures), la succession des saisons définit l'année. Les jours de la semaine, les années bissextiles, les dates de la plupart des fêtes religieuses, sont fixées par les astres. A votre anniversaire, vous bouclez un tour entier autour du Soleil (la Terre est au même endroit que lors de votre naissance). Fin décembre, le solstice signe dans l'hémisphère nord les jours les plus courts, le soleil près de l'horizon, et par conséquent les nuits longues et froides de l'hiver. Nombreuses sont les traditions et les fêtes associées à ce moment de l'année : même si ce n'est que le début de l'hiver météorologique, le très léger rallongement des jours perceptible peu après est un premier signe timide du printemps, qui arrivera dans quelques semaines.

Novembre-Décembre 2022

En astronomie, mesurer les distances a toujours été compliqué. Pendant des siècles, on a même considéré que les étoiles étaient accrochées à une “sphère des fixes”, donc à la même distance. Au XVIIIe siècle Herschel ou Kant émettent l'hypothèse que notre univers ne se réduit pas à notre galaxie, et que d'autres, bien plus lointaines, existent. C'est en 1924 que Edwin Hubble (1889-1953) confirme cette hypothèse. Il utilise les travaux de Henrietta Leavitt qui avait prouvé en 1908 que, pour certaines étoiles variables, plus leur période est longue, plus elles sont brillantes. Hubble repère des étoiles variables dans des “nébuleuses”, que l'on ne considérait pas encore comme des galaxies. Il mesure leur période, et connaissant leur éclat vu de la terre, il en déduit leur distance. Ses résultats surprennent le monde entier : ces nébuleuses sont en dehors de notre galaxie ! Et l'univers prit d'un seul coup une autre dimension.

Septembre-Octobre 2022

A quoi sert l'astronomie, alors que tous les voyants sont au rouge vif pour notre planète ? D'abord cette science permet, même pour des amateurs, de voyager (presque) sans se déplacer. Voyager c'est prendre du recul, comprendre notre position dans l'univers, l'hostilité de l'espace, et par conséquent la fragilité de notre oasis. A l'échelle de l'univers, l'air que nous respirons et l'eau que nous buvons sont plus rares que l'or sur terre. Les autres planètes de notre système solaire sont des déserts invivables, et les exoplanètes sont tellement loin qu'il faudrait des siècles pour les atteindre. Notre planète agonise : extinction massive de la biodiversité, pollution lumineuse, pollution plastique, surconsommation d'énergie, et surtout le réchauffement climatique qui nécessite une baisse généralisée et urgente de nos consommations. L'astronomie nous confirme qu'il n'y a pas de planète B.

Mai-Juin 2022

La lumière est composée de minuscules photons de différentes énergies. Quand notre œil capte des photons de grande énergie, ils les voit bleus. Inversement il voit rouges ceux d'énergie moindre. Certaines étoiles sont chaudes et émettent en majorité des photons plus énergétiques : nous les voyons légèrement bleues. Celles qui sont moins chaudes émettent des photons moins énergétiques, et leur couleur est plutôt rouge. Facile à retenir : c'est l'inverse de nos robinets ! Entre les deux, les étoiles de température moyenne comme notre soleil émettent un mélange équilibré de photons bleus, rouges, et d'autres couleurs de l'arc-en-ciel : notre œil les voit blanches. Le soleil ne nous apparaît jaune qu'à cause de l'atmosphère qui disperse nettement plus le bleu.

Mars-Avril 2022

“Nous sommes des poussières d'étoiles” écrivait Hubert Reeves en 1984. La matière qui nous entoure (un caillou, l'air, l'eau, et même notre corps) est composée d'atomes de différents types. Dans la matière vivante on trouve surtout de l'hydrogène (H), du carbone (C), de l'oxygène (O), du phosphore (P) et de l'azote (N). Grâce aux astrophysiciens, nous savons que l'hydrogène s'est formé dans les premières minutes de l'univers, et les autres dans les étoiles en fin de vie. Donc les atomes qui constituent vos yeux et vos neurones qui lisent cet article, proviennent des générations successives d'étoiles qui ont précédé le Soleil. Nous voilà reliés au cosmos, encore une fois. De plus les atomes présents sur Terre sont les mêmes depuis sa création : vos atomes serviront un jour à des arbres, des vers de terre, des bactéries… Et vous avez probablement dans votre corps plusieurs millions d'atomes de Louis XIV, Léonard de Vinci ou Cléopâtre.

Janvier-Février 2022

Par beau temps les Pyrénées sont clairement visibles depuis Quint-Fonsegrives. Le mythique Pic du Midi, haut lieu de l'Astronomie régionale, distant de 133 km, se trouve au sud-ouest. Le soleil se couche à l'ouest en moyenne, mais cela peut varier du sud-ouest en hiver, au nord-ouest en été. Il est donc possible d'observer, depuis notre commune, un coucher de soleil derrière le Pic du Midi. Le club Astronomie a tenté plusieurs fois cette observation depuis le chemin de Rebeillou. D'après nos calculs le phénomène se produit le 8 décembre et le 3 janvier (ces dates dépendent du lieu et sont équidistantes du solstice d'hiver). En 2019, à la faveur d'un temps très dégagé, nous avions réussi (vidéo https://www.youtube.com/watch?v=DuY0PL7ThyM).

Novembre-Décembre 2021

Les deux reines des planètes, Jupiter et Saturne, illuminent nos soirées depuis cet été. Jupiter brille de mille feux environ 30 degrés au dessus de l'horizon sud, accompagnée de Saturne, nettement moins lumineuse, environ 20 degrés à droite (soit une main ouverte à bout de bras). Ce duo va peu à peu se décaler vers l'ouest, jusqu'à début 2022, où il semblera se rapprocher de notre voisine Vénus, encore plus brillante que Jupiter. Les planètes et la Lune tournant environ dans le même plan (l'écliptique), elles apparaissent alignées dans le ciel. La Lune, qui fait un tour complet chaque mois, rend donc “visite” à chaque planète. Un spectacle gratuit, universel, sans instrument, visible en ville malgré la pollution lumineuse.

Mai-Juin 2021

La Terre tourne autour du Soleil, en une année, et sur elle-même en un jour. Nos nuits sont les fruits de ces deux mouvements combinés. Ce n'est pas une généralité : certaines exoplanètes tournent autour de deux étoiles ; des planètes, par exemple Mercure, tournent si lentement que leur journée est plus longue que leur année. La vie sur Terre s'est adaptée à l'alternance jour-nuit. Des processus biologiques très complexes se déroulent uniquement la nuit, notamment dans notre cerveau pendant le sommeil, et d'autres spécifiquement le jour. La généralisation des éclairages artificiels, notamment en ville, dégrade notre santé, et celle de nombreux animaux. Éteindre les villes ne diminue pas la sécurité (contrairement à une idée répandue), ne répond à aucune obligation légale, et permet d'énormes économies d'énergie et donc d'argent public ! Alors qu'attendons-nous ? Le couvre-feu ne serait-il pas une bonne occasion ?

Janvier-Février 2021

Message des chouettes aux astronomes. Vous les astronomes vous n'aimez pas trop la pleine lune, car elle vous cache les étoiles peu lumineuses. Pour nous les chouettes, c'est notre astre préféré. Notre nuit parfaite est une longue nuit d'hiver. Sans vent, pour entendre les petits rongeurs dont on raffole. Sans feuilles, depuis l'automne, pour bien voir le sol. Et surtout en compagnie de la pleine lune qui couronne l'ambiance de son halo argenté. Quittez vos écrans et allez écouter dehors : quelques heures après le coucher du soleil, c'est le silence total. Les mâles ont cessé de chanter pour marquer leur territoire. Les femelles ne répondent plus à leurs appels. Nous les chouettes sommes toutes à l'affût, pas des étoiles comme vous, mais de notre repas, en attente sur une branche stratégique. Demain matin, quand vous vous réveillerez, ayez une petite pensée pour nous, en pleine digestion somnolente après une nuit sous vos étoiles.

Novembre-Décembre 2020

Les deux planètes reines, Jupiter et Saturne, ont illuminé nos soirées tout l'été. Elles sont encore visibles au crépuscule, vers l'ouest, jusqu'à début 2021. Jupiter, la plus brillante des deux, est la plus à l'ouest. A sa gauche, un peu plus pâle (car plus petite et plus éloignée), se trouve Saturne. Seulement Jupiter est plus rapide sur son orbite (une révolution complète en 12 ans) que Saturne (30 ans) : peu à peu (vu de la Terre) elle va sembler s'en rapprocher, puis la dépasser. Ce phénomène, qui se produit tous les 20 ans, s'appelle la grande conjonction. Donc autour du 20 décembre, pendant quelques soirées, vous pourrez voir les deux géantes côte à côte dans le ciel. Plus à gauche, vers le sud-est, la planète Mars parée de son masque orangé, regardera impassible le silencieux ballet de ses grandes sœurs.

Mars-Avril 2020

En 1950, Enrico Fermi, physicien américain d'origine italienne, discute avec des amis. Il s'interroge sur la vie extraterrestre : “où sont les autres ?” Cette petite phrase, restée célèbre sous le nom de paradoxe de Fermi, n'est pas qu'une boutade. Selon ses calculs, de multiples formes de vie intelligente devraient s'être développées un peu partout (notamment autour d'étoiles plus vielles que le soleil) et certaines, bien plus avancées, auraient dû arriver jusqu'à notre planète. Objet d'une abondante littérature, ce paradoxe reste sans réponse. Nous n'avons encore jamais capté de signaux extra-terrestres, et nous ne savons pas si la vie est répandue, rare ou unique dans l'univers, malgré les récentes découvertes de milliers d'exoplanètes. La terre pourrait être unique, tout comme l'espèce humaine. La vie pourrait exister ailleurs mais sans intelligence. Des civilisations pourraient exister mais nous n'aurions pas capté leurs signaux. Ou elles mourraient avant d'avoir pu essaimer ou communiquer : une civilisation durable est-elle possible ? Une question très actuelle malheureusement…

Novembre-Décembre 2019

Il y a 23 siècles, Aristarque de Samos, savant grec vivant à Alexandrie, publie un ouvrage “Sur les dimensions et des distances du Soleil et de la Lune”, le plus ancien connu sur le sujet. Sans instruments optiques ni outils mathématiques élaborés (la trigonométrie ne sera développée qu'un siècle plus tard par Hipparque), il évalue grâce aux éclipses le diamètre de la lune à environ 1/3 de celui de la terre (valeur réelle 1/3.6). Il calcule aussi, grâce à la géométrie des triangles rectangles, que le soleil se trouve 20 fois plus loin que la lune. La valeur réelle est 400 mais demande des instruments de précision extrême. Bien que loin de la réalité, la taille et la distance du soleil l'intriguent : il se demande s'il est bien normal qu'un soleil aussi gros tourne autour d'une terre aussi petite, et évoque, pour la première fois, un monde héliocentrique. Son hypothèse géniale, impossible à prouver à l'époque, tombera dans l'oubli et ne refera surface que 1800 ans plus tard, sous la plume d'un chanoine polonais nommé Copernic.

Mai-Juin 2019

La vitesse de libération est la vitesse nécessaire pour échapper à la gravité d'une planète. Plus la planète est massive, plus cette vitesse est grande. Si vous pouviez concentrer la masse du soleil dans un volume de quelques kilomètres (la taille d'une montagne), sa gravité serait tellement forte que la vitesse de libération, devrait dépasser la vitesse de la lumière, ce qui est impossible. Résultat : même la lumière ne pourrait s'échapper de ce corps, vous auriez fabriqué un trou noir ! Cette idée apparaît dès le XVIIIe siècle à l'époque de Newton : “Il est dès lors possible que les plus grands corps lumineux de l'univers puissent, par cette cause, être invisibles.” écrit en 1796 le marquis Simon de Laplace. Elle tombe ensuite dans l'oubli, faute de théories ou d'expériences adéquates. Au début du XXe siècle, Albert Einstein relance cette notion avec sa théorie de la relativité, consolidée par d'autres dans les années 50. Récemment, des mesures conjointes effectuées par des grands télescopes (y compris en Antarctique) ont permis de réaliser la première image d'un trou noir, un monstre 6 milliards de fois plus lourd que notre Soleil, en train d'échauffer et d'avaler la matière qui l'entoure, au centre d'une grosse galaxie voisine. Nous tournons en ce moment même autour de son petit frère (4 millions de masses solaires tout de même), niché au centre de notre galaxie.

Mars-Avril 2019

Il y a une vingtaine d'année, les livres d'astronomie décrivaient le système solaire avec son cortège de 9 planètes. Pluton, la petite dernière de cette liste, n'est plus aujourd'hui considérée comme une planète, mais elle est toujours là ! Les astronomes savaient depuis longtemps que le système solaire contenait aussi des astéroïdes. Sauf qu'en 2005 des astronomes californiens découvrent Éris, un astéroïde plus gros que Pluton. Si Éris est une planète, alors la liste risque d'augmenter indéfiniment. Si non, cela nécessite d'exclure aussi Pluton. En 2006, le débat est rude au congrès de l'Union Astronomique Internationale, autorité mondiale responsable des noms des astres. Aux États-Unis, les astronomes veulent conserver à Pluton son statut de planète, car elle est la seule à avoir été découverte par un américain (Clyde Tombaugh, en 1930). D'autres, comme le français André Brahic, préfèrent une liste finie de planètes. Le vote leur donnera gain de cause : Pluton est désormais une “planète naine”. On en connaît aujourd'hui environ un millier, de toutes tailles, et elles se moquent bien des débats sémantiques des petits terriens !

Janvier-Février 2019

Les gaulois craignaient que le ciel leur tombe sur la tête… Cette idée est, d'un point de vue astronomique, une réalité. La Terre a en effet subi tout au long des 4,5 milliards d'années de son existence de nombreuses collisions. C'est même, dans ses débuts, une rencontre explosive avec une planète de la taille de Mars qui aurait créé la Lune. Il y a 65 millions d'années, une météorite d'environ 10 km de diamètre a percuté notre planète, créant un hiver prolongé qui mit fin à l'ère des dinosaures. Aujourd'hui le système solaire est bien plus calme, mais le danger demeure. En 2013 l'astéroïde qui s'est désintégré dans le ciel de Russie, créant des milliers de blessés suite aux bris de vitres, ne mesurait qu'une quinzaine de mètres. La comète Swift-Tuttle (dont les débris créent les étoiles filantes du mois d'Août, quand la Terre passe dans son sillage), mesure 26km. Elle est considérée comme l'objet le plus dangereux connu pour l'humanité. Une collision (à 60 km/s) serait 27 fois plus grave que celle des dinosaures. Heureusement elle ne passe que tous les 133 ans et les calculs montrent qu'il n'y a aucune chance de contact avant plusieurs millénaires.

Novembre-Décembre 2018

En 1572 l'astronome danois Tycho Brahe observe un point brillant, dans la constellation de Cassiopée, qui ne correspond à aucune étoile connue. A seulement 26 ans, déjà expert en mesures astronomiques précises, il en conclut que cet astre est très éloigné, bien plus que la lune et les planètes. Or à cette époque c'est le vieux modèle d'Aristote qui domine encore la cosmologie. L'univers y est divisé en deux : le monde sublunaire, le nôtre, sujet à changements et imperfections, et le monde supralunaire, celui du ciel et des astres, éternels et parfaits. Publiée en 1573 dans De Stella Nova (De la nouvelle étoile), la découverte de Tycho fait voler en éclats ce modèle et ouvre la voie à de nouvelles conceptions du monde, et notamment l'héliocentrisme. On sait aujourd'hui que ce n'était pas une nouvelle étoile, mais plutôt une supernova, gigantesque explosion ponctuant la mort d'une étoile massive.

Mars-Avril 2018

L'orbite de la lune n'est pas tout à fait ronde. Parfois elle est proche de la terre (périgée) et si à cette date c'est aussi la pleine lune, celle-ci est un peu plus grande que d'habitude (6% en diamètre). Une telle coïncidence ne se produit que tous les 13 mois environ, comme ce fut le cas début 2018. Cette “superlune”, bien que largement décrite par les médias, est pourtant imperceptible par nos yeux : pourriez-vous vous souvenir de la taille précise d'une pleine lune vue plusieurs mois auparavant ? Autre phénomène intéressant : la lune nous paraît plus grande lorsqu'elle est près de l'horizon. C'est notre cerveau qui nous trompe. Pour vous en convaincre, essayez de la cacher derrière vos doigts, bras tendu : le petit doigt suffit largement, quelle que soit la position de la Lune. Mais grande ou petite, la pleine lune est toujours un fabuleux spectacle, à l’œil nu ou aux jumelles.

Janvier-Février 2018

Malgré le froid, le ciel d'hiver offre de beaux avantages : des pluies d'étoiles filantes, une atmosphère stable et limpide, et surtout de longues nuits qui permettent l'observation dès la fin d'après-midi. C'est aussi la période idéale pour repérer l'étoile la plus brillante du ciel : Sirius, dans la constellation du Grand Chien. Même si Sirius est plus grosse que le soleil, elle nous apparaît si brillante à cause de sa proximité (c'est le 5e système stellaire le plus proche de nous, à 8 années-lumière). C'est aussi une étoile très jeune : elle est née il y a 250 millions d'années alors que sur Terre, aux débuts de l'ère secondaire, apparaissaient les dinosaures et les plantes à fleurs, et la Pangée, unique continent de l'époque, commençait à se fragmenter. Le granite du Sidobre, formé il y a 300 millions d'années, est plus vieux que Sirius ! Pour l'observer, regardez près de l'horizon sud-est en début de soirée, et au sud vers minuit (en dessous et à gauche de la célèbre constellation d'Orion).

Novembre-Décembre 2017

Nous savons tous que Quint-Fonsegrives est en France, sur la planète Terre. Mais savons-nous ce qui se trouve au delà ? La Terre fait partie du système solaire, regroupement de planètes et de poussières autour d'une étoile plutôt classique. A la vitesse vertigineuse de la lumière (300 000 km/s), notre soleil est à 8 minutes-lumière, c'est-à-dire que sa lumière met 8 minutes pour arriver jusqu'à nous. La lune est à 1 seconde-lumière. Neptune, la dernière planète de notre système est à environ 4 heures-lumière. La taille du système solaire se chiffre en mois-lumière. Le système solaire fait à son tour partie d'un énorme regroupement d'étoiles, la Voie Lactée, notre galaxie, d'un diamètre de 100 000 années-lumière. Les étoiles les plus proches sont à quelques années-lumière. Notre galaxie fait partie d'un groupe dont les distances se chiffrent en millions d'années-lumière, et les galaxies les plus lointaines sont à des milliards d'années-lumière…

Mai-Juin 2017

Le cosmos, avec ses chiffres astronomiques, nous semble lointain et étranger. Pourtant c'est lui qui nous a engendrés et, témoins de cette relation étroite, nos cellules, formées de molécules, à leur tour constituées d'atomes, sont tous des œuvres des lois de notre univers. D'abord les atomes : carbone, hydrogène, oxygène et les autres, qui forment votre corps sont les mêmes que ceux de l'air, de l'eau, des pierres, des animaux et de l'ensemble de la matière qui vous entoure. Deux “cuissons” les ont créés : la première, le big bang, a donné naissance en trois minutes à l'hydrogène et l'hélium. Plus tard, des générations d'étoiles ont “cuit” les atomes plus lourds. Nous (et tout ce qui existe sur terre) sommes des “poussières d'étoiles”, titre d'un célèbre livre de l'astrophysicien Hubert Reeves. Ensuite l'univers a continué sa cuisine et agencé les atomes en molécules, d'abord dans l'espace puis sur les planètes. Enfin, la vie s'est chargée (du moins sur notre planète) d'organiser les molécules pour créer les mains, les yeux et les neurones qui vous servent à lire ce texte.

Mars-Avril 2017

En 1609, alors qu'à Venise Galileo Galilei élabore ses premières lunettes astronomiques et se positionne pour l'héliocentrique (c'est la terre qui tourne autour du soleil), un peu plus au nord, en Autriche, Johannes Kepler s'oriente lui aussi vers cette position révolutionnaire. Il vient en effet de publier un ouvrage “Astronomia Nova” qui décrit enfin, très simplement, les mouvements des planètes. A travers ses 3 lois empiriques, calculées à partir des incroyables mesures du danois Tycho-Brahé, il explique les irrégularités du mouvement de Mars et des autres planètes, qui donnaient beaucoup de mal aux partisans du géocentrisme. A son tour, en 1687, Isaac Newton, en Angleterre, utilisera les lois de Kepler pour élaborer sa fameuse loi de la gravitation universelle, avec laquelle il les démontrera mathématiquement. Les scientifiques n'ont pas attendu la communauté européenne pour montrer que la science n'a pas de frontières et que les grandes découvertes sont souvent issues de collaborations internationales…

Janvier-Février 2017

En 1988 deux équipes internationales d'astrophysiciens étudient des explosions d'étoiles très lointaines appelées supernovae, qui permettent de mesurer avec précision la distance des galaxies. En la comparant avec la vitesse d'éloignement de ces galaxies, les chercheurs s'attendaient à détecter le ralentissement de l'expansion de l'univers, en œuvre depuis le big bang. C'est un peu comme quand on lance une balle en l'air : on s'attend à ce qu'elle ralentisse sous l'effet de la gravité. Or ces deux équipes de scientifiques constatent, de manière indépendante, que l'expansion de l'univers ne ralentit pas, mais au contraire accélère ! Cette découverte, qui leur vaudra le prix Nobel de physique en 2011, est une énorme surprise. Cette mystérieuse énergie répulsive est depuis appelée énergie noire. On sait qu'elle représente 68% de l'énergie totale de l'univers, mais tout comme la matière noire, voilà une nouvelle énigme majeure pour les astrophysiciens !

Novembre-Décembre 2016

En 1933, l'astronome suisse Fritz Zwicky étudie les mouvements d'un groupe de galaxies : il constate avec surprise qu'elles se comportent comme si elles contenaient beaucoup plus de matière que celle de leurs étoiles. Sa découverte tombe quasiment dans l'oubli. Une quarantaine d'années plus tard, l'astronome américaine Vera Rubin découvre que les vitesses des étoiles dans les galaxies spirales sont trop élevées, et ne peuvent s'expliquer que si ces galaxies contiennent beaucoup plus de masse que celle que l'on voit. C'est la stupéfaction chez les astrophysiciens ! Ils croyaient bien connaître l'univers et voici que 80% de sa masse et faite d'une matière inconnue, qu'ils appellent désormais matière noire. C'est un peu comme si vous découvriez, sous votre maison, un souterrain 4 fois plus grand que la maison. Depuis, les chercheurs tentent sans succès de déterminer la nature de cette matière indétectable : trous noirs, étoiles non allumées, gaz, particules inconnues… Et pourtant, un nouveau coup de théâtre les attend quelques années plus tard. A suivre…

Mai-Juin 2016

En ce printemps 2016, le petit robot Philae, compagnon de la sonde Rosetta, posé sur la comète 67P/Tchourioumov-Guerassimenko (surnommée “Churi”) depuis novembre 2014, est probablement tombé dans son dernier sommeil. Mais cette mission exceptionnelle nous a appris beaucoup sur les comètes, petits corps célestes constitués d'un noyau de glace et de poussière. Leur orbite est souvent excentrique : descendant des froids confins du système solaire (plus loin que Pluton), elles se rapprochent du soleil pour une courte durée puis repartent de la même manière… Ce passage près du soleil les réchauffe et crée la célèbre chevelure (émissions de gaz et de poussières) qui a donné leur nom (du grec ancien komêtês, “astre chevelu”) et les a rendues célèbres depuis l'antiquité. Les comètes reviennent périodiquement : au bout de quelques années pour certaines (6 ans pour Churi, 76 ans pour Halley), beaucoup plus pour d'autres (2500 ans pour Hale-Bopp visible à l’œil nu en 1995). Mais saviez-vous que les poussières perdues le long de leur trajectoire créent un phénomène lumineux bien connu ? Lorsque la Terre croise cette trace, les poussières se désintègrent dans l'atmosphère, et créent les étoiles filantes. Par exemple vers le 12 août, nous croisons l'orbite de la comète Swift-Tuttle : observée en 1992, elle ne repassera qu'en 2126, mais chaque été elle se rappelle à nous par un discret feu d'artifice cosmique.

Janvier-Février 2016

A première vue l'hiver semble plutôt défavorable aux astronomes amateurs : le ciel est souvent couvert, et il faut une grande volonté pour rester dehors quasi-immobile, à manipuler des instruments métalliques glacés… Heureusement la réalité est tout autre ! D'abord les nuits sont nettement plus longues : pas la peine d'attendre 23h pour contempler un beau ciel noir ! L'atmosphère est aussi plus homogène, donc moins turbulente et plus limpide : les meilleures photographies se font en hiver. Enfin, les objets observables sont tout aussi intéressants que le reste de l'année : les pluies d'étoiles filantes sont moins connues qu'en été mais tout aussi spectaculaires, et de magnifiques constellations comme Orion et sa célébrissime nébuleuse, sont invisibles en été. En janvier et février 2016, Orion est visible plein sud en soirée. De simples jumelles permettent d'admirer sa nébuleuse, immense nuage de gaz où naissent de nouvelles étoiles, situé à 1350 années-lumière de notre Terre. Jupiter se lève de plus en plus tôt, vers l'est, et se laisse observer en soirée. Elle devient même visible toute la nuit à partir de février. Avec de bonne jumelles on peut apercevoir ses satellites, découverts par Galilée en 1609.

Novembre-Décembre 2015

Les mouvements apparents du soleil (et des ombres) ont été étudiés par toutes les civilisations humaines. Dès le IIe siècle avant notre ère, les grecs les utilisent pour mesurer le temps, et construisent des cadrans solaire très évolués. Aujourd'hui lire l'heure avec le soleil peut sembler assez désuet, face aux montres et téléphones qui donnent une heure très précise, même la nuit et sous les nuages… Et pourtant, un cadran solaire est un véritable concentré d'histoire, de géographie, d'astronomie, de mathématiques, et surtout… de travail manuel. Les cadrans classiques disposent d'un appendice fixe (appelé style) dont l'ombre indique l'heure. Le cadran installé devant le centre de loisirs est un cadran analemmatique : il n'a pas de style, car c'est l'ombre de l'observateur qui indique l'heure. Placez-vous debout sur la plaque centrale, les pieds au niveau du mois en cours (voir photo). L'heure solaire est alors indiquée par votre ombre sur les plots chiffrés. Pour obtenir l'heure civile (celle de nos montres), ajoutez 2 heures en heure d'été et 1 en heure d'hiver.

Septembre-Octobre 2015

Le 14 juillet 2015 la sonde américaine New Horizons a frôlé Pluton. Dans les vieux livres d'astronomie elle est encore appelée “planète”, mais depuis 2006 elle figure dans une nouvelle catégorie, les planètes naines, créée pour éviter de devoir allonger indéfiniment la liste des planètes (une planète doit avoir fait place nette sur son orbite, ce qui n'est pas le cas de Pluton). Pluton est éloignée et petite, donc très difficile à observer depuis la terre. Elle fut découverte en 1930 par l'américain Clyde Tombaugh, qui cherchait une neuvième planète pour expliquer les perturbations des orbites d'Uranus et Neptune. On savait déjà qu'elle était très froide (car 40 fois plus loin du soleil que la Terre) et qu'elle avait une énorme lune d'environ la moitié de sa taille (Charon, découverte en 1978). La sonde, lancée en 2006, a battu le record de vitesse pour un objet artificiel (plus de 58000 km/h soit 70 fois plus vite qu'un avion). Après un périple de 6,4 milliards de km (à peu près la même distance parcourue par la sonde Rosetta) elle a survolé et photographié Pluton : à plus de 5 heures-lumière de notre planète bleue, il lui faudra plusieurs mois pour nous transmettre toutes les images, dévoilant quelques secrets et suscitant de nouvelles questions…

Mai-Juin 2015

Peut-être avez-vous déjà remarqué, le soir près de l'horizon ouest, alors qu'aucune étoile n'est encore visible, un spectaculaire point brillant dans les lueurs du soleil couchant ? Il s'agit de la planète Vénus, deuxième planète du système solaire et la plus proche de la Terre. Comme Vénus tourne plus près du soleil que la Terre, elle paraît toujours proche de notre étoile : ainsi on la voit, pendant une dizaine de mois, le matin avant l'aube. Puis, pendant les dix mois suivants, le soir après le crépuscule. D'où son surnom d'étoile du berger, dont les horaires étaient eux aussi calqués sur le soleil. Donc jusqu'en juillet Vénus est visible le soir : avec une petite lunette astronomique, il est même possible d'observer ses phases (comme celles de la lune). Découvertes en 1610 par Galilée avec sa célèbre lunette, elles constituèrent un argument de plus en faveur de la théorie héliocentrique de Copernic (les planètes tournent autour du soleil et non de la terre). Et le 30 juin au soir, vers l'ouest, l'incessant ballet des dieux célestes nous montrera la belle Vénus en proche compagnie de Jupiter.

Mars-Avril 2015

Les 20 et 21 mars prochains seront deux jours assez particuliers d'un point de vue astronomique. D'abord le vendredi 20 sera un jour de nouvelle lune (la lune sera au plus près du soleil, vu de la terre), mais en plus elle donnera une éclipse de soleil. En effet la lune ne tourne pas tout à fait dans le même plan que la terre, et donc les éclipses sont plus rares (une par an environ) que les lunaisons (tous les 28 jours). L'éclipse totale ne sera observable que très au nord de l'Europe, mais l'éclipse partielle sera visible en France (entre 9h15 et 11h30 environ). Le lendemain (21 mars) marquera l'équinoxe de printemps, moment de l'année où, dans l'hémisphère nord, les jours commencent à être plus longs que les nuits. De nombreuses civilisations ont choisi cette date pour le début de l'année, symbole de la fin des mauvais jours et du renouveau. Enfin, l'équinoxe se produisant presque en même temps que la nouvelle lune, le coefficient de marée sera le plus fort de l'année (119 pour un maximum de 120). Espérons que le Grand Port de Mer ne débordera pas !

Janvier-Février 2015

C'est en étudiant notre monde que le proverbe “la réalité dépasse la fiction” prend tout son sens. Hors de la terre, distance, masses, durées, vitesses, sont véritablement… astronomiques ! Prenons l'exemple des vitesses. La terre tournant sur elle-même en 24h, la ville de Quint-Fonsegrives se déplace à environ 1200 km/h autour de l'axe des pôles. A l'équateur cette vitesse dépasse 1600 km/h (raison pour laquelle on préfère lancer les fusées à cette latitude). A l'instant où vous lisez ces lignes, vous êtes aussi en mouvement, avec notre vaisseau la terre, à plus de 100 000 km/h autour du soleil. Cette vitesse est nécessaire pour parcourir, en un an, son orbite longue de presque 1 milliard de km. Mais le soleil est lui aussi en mouvement : il tourne autour du centre galactique à presque 800 000 km/h et fait un tour en environ 250 millions d'années. D'ailleurs, malgré un âge respectable de 4,5 milliards d'années, notre étoile n'a pas encore bouclé son vingtième tour. Vingt ans galactiques, le bel âge !

Juin 2014

En juin deux belles planètes, Mars et Saturne, sont idéalement placées (quasiment au sud en début de nuit). La brillante Vénus est également visible à l'est le matin. La Lune n'a pas une orbite parfaitement ronde : sa distance à la Terre varie de 356 000 km (périgée) à 406 000 km (apogée). Le 10 août prochain, son passage au périgée coïncidera avec la pleine lune : ce sera donc la plus grosse pleine lune de l'année. Cet été n'oubliez pas de profiter des douces nuits pour regarder le ciel, juste avec les yeux, allongé sur le sol. Imaginez alors que notre vaisseau spatial, la Terre, a escamoté son toit ouvrant pour nous laisser voir le reste de l'univers. Songez que ce vaisseau se déplace à environ 100 000 km/h autour du soleil…

Mai 2014

Depuis des millénaires, la Grande Ourse est une des constellations les plus connues du ciel, avec ses 7 étoiles brillantes en forme de casserole. Sous nos latitudes elle est visible toutes les nuits de l'année, et permet de repérer le nord. Le nom de Grande Ourse est d'origine grecque : elle fait partie des 48 constellations identifiées par Ptolémée au 2e siècle avant notre ère, et dont le nom est encore utilisé aujourd'hui. Mais l'association à l'ours est probablement beaucoup plus ancienne. Elle porte aussi d'autres noms : Big Dipper (grande louche) aux États-Unis, the plough (la charrue) au Royaume-Uni, le grand chariot, les 7 sages, les 7 trônes… Les chinois l'appellent Beidou (louche du nord), et ont donné ce même nom à leur système GPS. Les romains l'appelaient septem triones (les sept bœufs de labour), origine du mot “septentrional”. Et le grec arktos (ourse) a donné le mot “arctique”.

Avril 2014

Jupiter, la plus grosse planète du système solaire, est visible très facilement à l’œil nu depuis plusieurs mois déjà. En avril on la trouve vers le sud-ouest dès la tombée de la nuit, au dessus de la célèbre constellation d'Orion, jusqu'à son coucher à l'ouest vers 1h du matin. Jupiter est une planète étonnante : plus massive que toutes les autres planètes réunies, environ 10 fois plus grande que la Terre (et 10 fois moins que le Soleil), elle est essentiellement gazeuse, avec à sa surface la Grande Tache Rouge, un anticyclone d'environ 3 fois la taille de la Terre. Mais sa richesse réside surtout dans son cortège de satellites. Galilée, au début XVIIème siècle, découvre les 4 plus gros avec sa lunette (Io, Europe, Ganymède et Callisto) : pour la première fois dans l'histoire, la preuve est faite que des astres ne tournent pas autour de la Terre, alimentant le débat qui conduira à la fin du géocentrisme. Aujourd'hui on dénombre plus de 60 satellites, dont certains pourraient posséder des conditions favorables à la vie.

articles_clin_d_oeil.txt · Dernière modification : 2024/02/11 10:55 de fred.pailler